Édition du vendredi 19 septembre 2003
Le maire de Saint-Dié-des-Vosges, Christian Pierret, a été placé en garde à vue jeudi après avoir été interpellé à l'issue d'une audience au tribunal
Le maire de Saint-Dié-des-Vosges, Christian Pierret, ancien ministre, a été placé en garde à vue jeudi, à Épinal, après avoir été interpellé à l'issue d'une audience au tribunal de Saint-Dié, a-t-on appris auprès de son avocat.
A la fin d'une audience dans une affaire portant sur des vacations fictives de sapeurs-pompiers, trois policiers ont publiquement invité M. Pierret à les suivre pour être entendu, a constaté un correspondant de l'AFP.
Selon l'avocat du maire de Saint-Dié, Maître Gilles-Jean Portejoie, cette garde à vue intervient "dans le cadre d'un dossier différent de celui plaidé jeudi". Il s'agirait d'une affaire financière dans le cadre de la municipalité, a-t-on indiqué de bonne source.
Il est "difficilement compréhensible" que le "premier magistrat d'une commune, très présent dans sa ville, qui peut se rendre disponible à tout moment, puisse être interpellé dans de telles conditions", s'est indigné l'avocat.
L'interpellation de M. Pierret intervient au lendemain de la mise en examen pour "recel de détournements de fonds public" de Jacky Homel, un ancien directeur de cabinet du maire de Saint-Dié. M. Homel, qui a été placé sous contrôle judiciaire, a été président de l'ARDIES, une agence paramunicipale de développement industriel économique et social qui est au centre d'une information judiciaire pour escroquerie, ouverte en 2002.
L'audience de jeudi, à l'issue de laquelle M. Pierret a été interpellé, portait sur un dossier pour détournements de fonds instruit depuis trois ans.
Trois pompiers sont accusés d'avoir touché le surplus de vacations forfaitaires majorées, et le maire, alors secrétaire d'Etat à l'Industrie, d'avoir signé un certificat ordonnant de les payer sur le budget de la ville.
Le procès avait été reporté en janvier pour une éventuelle requalification pour escroquerie, suggérée par le parquet mais qui n'a pas été retenue par le tribunal.
Jeudi, le procureur a requis trois mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende contre Christian Pierret à qui l'on reproche d'avoir signé en 1999 un certificat administratif confirmant que les sapeurs-pompiers devaient être rémunérés sur le budget de la ville.
Les détournements portent sur une somme globale d'environ 230 000 euros.</scrip
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